Aller au contenu

Waldersbach

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Waldersbach
Waldersbach
Vue d'ensemble du village.
Blason de Waldersbach
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Bas-Rhin
Arrondissement Molsheim
Intercommunalité Communauté de communes de la Vallée de la Bruche
Maire
Mandat
Pierre Reymann
2020-2026
Code postal 67130
Code commune 67513
Démographie
Gentilé Waldersbachois
Population
municipale
123 hab. (2021 en évolution de −9,56 % par rapport à 2015)
Densité 36 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 24′ 55″ nord, 7° 12′ 51″ est
Altitude Min. 464 m
Max. 925 m
Superficie 3,37 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Mutzig
Législatives Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Waldersbach
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Waldersbach
Géolocalisation sur la carte : Bas-Rhin
Voir sur la carte topographique du Bas-Rhin
Waldersbach
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Voir sur la carte administrative du Grand Est
Waldersbach

Waldersbach est une commune française, située à 500 m d'altitude dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

Du au , la commune a été dénommée Ban-de-la-Roche à la suite de la fusion-association avec les communes de Belmont, Bellefosse puis, le , avec la commune de Fouday.

Géographie

[modifier | modifier le code]

Localisation

[modifier | modifier le code]

Waldersbach est un village de montagne et même si le village est bien orienté, la fraîcheur venant des forêts situées au-dessus « descend » dès que le soleil cesse de chauffer.

Communes limitrophes

[modifier | modifier le code]

Hydrographie

[modifier | modifier le code]

La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau de la Chergoutte[1],[Carte 1].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseau hydrographique de Waldersbach[Note 1].

Le réseau hydraulique est assez important et, à la hauteur de Waldersbach, un certain nombre de ruisseaux se déversent dans la Schirgoutte ou Chirgoutte qui prend source sous le col de la Charbonnière : la Goutte du Moulin, en provenance de Bellefosse, la Bellegoutte, et la Grande Goutte qui prend sa source en dessous du col de la Perheux. La Schirgoutte descend ensuite se jeter dans la Bruche à Fouday une centaine de mètres plus bas. Le réseau hydraulique est donc lié au massif du Champ du Feu.

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de °C)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 257 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 11,4 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Belmont », sur la commune de Belmont à 2 km à vol d'oiseau[4], est de 7,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 341,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 30,9 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −20,3 °C, atteinte le [Note 2],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Au , Waldersbach est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (90,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (81,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (77 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (13,5 %), zones urbanisées (7,6 %), prairies (1,8 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Waldbach, lithographie de Théophile Schuler, 1837.

Waldersbach faisait partie de l'ancienne seigneurie du Ban de la Roche. On y trouve un musée à la mémoire de Jean-Frédéric Oberlin, pasteur, pédagogue, animateur rural, défenseur des Droits de l'Homme.

Le développement du Ban de la Roche a lieu tout d'abord au XVIe siècle sous l'influence du seigneur comte Palatin Georges-Jean de Veldenz. Il obtient l'autorisation d'exploiter des mines et achète le Ban de la Roche en 1584. Suivra une période plus sombre avec des procès en sorcellerie en 1620-1621, où une trentaine de personnes ont succombé au bûcher dans le col de la Perheux, puis la guerre de Trente Ans. En 1655, sept familles sont recensées à Waldersbach. Les XVIIIe et XIXe siècles seront une période plus favorable avec le développement du textile : une filature est créée à Waldersbach sous l'impulsion de Jean George Reber, et une rubannerie à Fouday sous l'impulsion de Jean-Luc et Daniel Legrand.

De 1750 à 1754 puis de 1760 à 1767, Jean Georges Stuber est pasteur à Waldersbach. Il élabore de nouvelles méthodes pédagogiques et s'efforce particulièrement d'apprendre à lire aux paroissiens. Avant de partir, il se préoccupe de trouver un digne successeur en la personne de Jean-Frédéric Oberlin qui lui succède en 1767 alors âgé de 27 ans. Il restera à Waldersbach jusqu'à sa mort en 1826 à l'âge de 86 ans. Au cours de toutes ces années, il dépensera efficacement beaucoup d'énergie pour améliorer le réseau routier, l'agriculture, l'hygiène, l'habitat, l'instruction. Le musée Jean-Frédéric-Oberlin met en valeur sa vie et son œuvre.

Politique et administration

[modifier | modifier le code]

À la fin des années 1940, la commune bénéficiait d'une agence postale ou d'un correspondant rural, le cachet à date était de forme hexagonale tireté.

La mairie-école.

Liste des maires

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 En cours
(au 31 mai 2020)
Pierre Reymann[14],[15]
Réélu pour le mandat 2020-2026
   
Jumelage avec Woolstock.

Comme sept autres communes du Ban de la Roche (Bellefosse, Belmont, Fouday, Neuviller-la-Roche, Rothau, Solbach et Wildersbach), Waldersbach est jumelée depuis le avec Woolstock, une petite localité américaine de l'Iowa qui a accueilli au XIXe siècle des immigrants en provenance du Ban de la Roche.

Population et société

[modifier | modifier le code]

Démographie

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[17].

En 2021, la commune comptait 123 habitants[Note 3], en évolution de −9,56 % par rapport à 2015 (Bas-Rhin : +3,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
342343364438576514500507498
1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
445475450464443392384348342
1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
327321320261233206189184168
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
158155579585632139137149130
2021 - - - - - - - -
123--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

[modifier | modifier le code]
L'église protestante de Waldersbach.
Le presbytère construit par le pasteur Oberlin.
Waldersbach allée des Fiancés.
Waldersbach en automne.
Waldersbach sous la neige.

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]
  • Le musée Jean-Frédéric-Oberlin : non loin de l'église protestante[20] se trouve le presbytère construit par le pasteur Oberlin en 1787.
    Dans un espace rénové en 2002, sa maison accueille désormais un musée sur trois niveaux, où sont exposés les objets et les collections qui témoignent de sa passion pour la pédagogie et de l'éclectisme de ses intérêts.
  • Allée Oberlin ou allée des Fiancés[21] : en montant à pied à droite du cimetière pour aller au col de la Perheux, on passe par une magnifique allée bordée de vieux arbres. Les couples mariés à Waldersbach plantaient un arbre le long de cette allée.
  • De nombreux chemins permettent de rejoindre des villages à pied dans une ambiance calme et des paysages variés quelle que soit la saison :
vers Fouday et donc la gare SNCF la plus proche ;
vers Solbach ;
vers le col de la Perheux puis Rothau ou Wildersbach (vallée de la Rothaine) ;
vers Belmont et le Champ du Feu ;
vers Bellefosse puis Colroy-la-Roche ou vers Blancherupt.

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]
  • Jean-Frédéric Oberlin (1740-1826), originaire de la commune dont il a également été pasteur pendant plus de cinquante ans. Il a joué un rôle majeur pour sortir la commune de la pauvreté en encourageant le développant de l’apprentissage et de l’instruction chez les jeunes, ainsi qu’en invitant les industriels à venir s’installer aux alentours. Un musée lui est dédié dans la commune et la principale rue du village porte son nom ;
  • Louise Scheppler (1763-1837), principale collaboratrice du pasteur Oberlin, maîtresse d’école et pionnière du concept de l’école maternelle ;
  • Anne Knight (1786-1862), militante abolitionniste et féministe britannique, a passé les dernières années de sa vie dans la commune pour étudier les travaux du pasteur Oberlin, auquel elle vouait une grande admiration ;
  • Madeleine Loux (1920-2006), postière et résistante alsacienne, est née et a grandi dans la commune.

Héraldique

[modifier | modifier le code]
Blason de Waldersbach Blason
D’azur à l’église d’argent, essorée de gueules, sur une terrasse de sinople ; au chef cousu de gueules chargé de trois rocs d’échiquier d’argent.
Détails

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Denis Leypold, Le Ban de la Roche au temps des seigneurs de Rathsamhausen et de Veldenz (1489-1630), Librairie Oberlin, Strasbourg, 1989, 119 p.
  • Jean Georges Stuber, Histoire de la paroisse de Waldersbach, Annales du Ban de la Roche, 1774.
  • « Waldersbach », in La Haute Vallée de la Bruche, Patrimoine d’Alsace, Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, Éditions Lieux Dits, Lyon, 2005, p. 69-73 (ISBN 978-2-914528-13-9)

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
  2. Les records sont établis sur la période du au .
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. « Réseau hydrographique de Waldersbach » sur Géoportail (consulté le 11 juin 2024).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. « Fiche communale de Waldersbach », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Waldersbach et Belmont », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Belmont », sur la commune de Belmont - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Belmont », sur la commune de Belmont - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  9. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  10. Insee, « Métadonnées de la commune de Waldersbach ».
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. [PDF] Liste des maires au 1er avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin. « Copie archivée » (version du sur Internet Archive).
  15. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  20. Base Mérimée : Église luthérienne
  21. Base Mérimée : allée Oberlin ou allée des Fiancés