Yvette Chassagne
Conseillère municipale de Narbonne | |
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Présidente Union des assurances de Paris | |
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Pierre Esteva (d) | |
Préfète de Loir-et-Cher | |
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Charles Hardy (d) Albert Ulrich (d) |
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Yvette Madeleine Brunetière |
Nationalité | |
Formation | |
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Conjoint |
Fernand Chassagne (d) (à partir de ) |
Parti politique | |
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Distinctions |
Yvette Chassagne, née Yvette Brunetière le à Bordeaux et morte le à Narbonne, est une résistante et haute fonctionnaire française. Elle est la première femme à exercer la fonction de préfet en France[1].
Biographie
[modifier | modifier le code]Yvette Brunetière est, pendant la Seconde Guerre mondiale, rédactrice auxiliaire à la préfecture de Bordeaux, entre 1943 et 1944, et est recrutée dans un réseau de la Résistance par Daniel Mayer. À ce titre, en 1998, elle témoignera au procès de Maurice Papon. Son nom est cité parmi ceux des personnes ayant prévenu des familles juives avant des rafles.
En 1946, elle épouse Fernand Chassagne et prend le nom d'usage d'Yvette Chassagne. En 1948, elle est l'une des trois premières femmes reçues à l'ENA (Promotion Jean Moulin). Elle sort administrateur civil au ministère des Armées. Puis elle rejoint la direction des assurances au ministère des finances, où elle devient spécialiste de la coopération technique avec les jeunes États francophones d'Afrique noire. Elle y devient la première femme sous-directrice.
Elle est successivement la première femme « sous-directeur » au ministère des Finances, en 1979 première « conseiller maître » à la Cour des comptes.
Membre du Parti socialiste, elle est nommée en juillet 1981 première femme préfet en France par le ministre de l'Intérieur Gaston Defferre, après l'arrivée à l'Élysée de François Mitterrand.
Elle devient présidente de l'Union des assurances de Paris (UAP) en 1983, poste auquel lui succède en 1987 Jean Dromer. En 1989, elle devient présidente de La Prévention routière.
Elle devient conseillère de Gilbert Trigano, PDG du Club Méditerranée. Elle a écrit un livre sur son expérience à l'UAP, Fonctionnaire et patron : les préjugés renversés (Lattès, 1988).
Toujours adhérente socialiste, elle est, à son décès à 85 ans en 2007, conseillère municipale de la liste de l'opposition PS, PCF et Verts à Narbonne.
Citation
[modifier | modifier le code]À un personnage important qui lui aurait demandé « Madame, je peux vous appeler monsieur ? », on lui prête la réponse « Je vous en prie, monsieur, je vous appellerai donc madame »[2].
Récompenses et distinctions
[modifier | modifier le code]Yvette Chassage est titulaire de nombreuses décorations[3] :
- en France, elle est commandeur de l'ordre national de la Légion d'honneur, grand officier de l'ordre national du Mérite, chevalier de l'ordre des Palmes académiques et chevalier de l'ordre du Mérite agricole ;
- à l'étranger : elle est grand officier de l'ordre du Mérite de la République italienne, commandeur de l'ordre de l'Étoile équatoriale (Gabon), de l'ordre national (Côte d'Ivoire), de l'ordre national du Lion du Sénégal, des ordres nationaux de la République centrafricaine et du Cameroun, chevalier des ordres nationaux du Niger et du Mali.
Décorations
[modifier | modifier le code]Voici la liste de ses décorations :
- Commandeur de la Légion d'honneur (1991)
- Grand officier de l'ordre national du Mérite
- Chevalier de l'ordre des Palmes académiques
- Chevalier de l'ordre du Mérite agricole
- Grand officier de l'ordre du Mérite de la République italienne
- Commandeur de l'ordre de l'Étoile équatoriale (Gabon)
- Commandeur de l'ordre national (Côte d'Ivoire)
- Commandeur de l'ordre national du Lion du Sénégal
- Commandeur de l'ordre national de la République centrafricaine
- Commandeur de l'ordre national du Cameroun
- Chevalier de l'ordre national du Niger
- Chevalier de l'ordre national du Mali.
Hommages
[modifier | modifier le code]- Une voie privée de la ville de Nantes porte son nom[4].
- L'auditorium, inauguré le 8 mars 2021, de la préfecture d'Île-de-France porte son nom[5].
- La promotion 2013-2014 de l'institut régional d'administration de Lyon porte son nom.
- La promotion 2021-2022 des inspecteurs des finances publiques de l'ENFIP porte son nom.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Laurence Turetti, Ces Audois qui ont fait l'histoire. Yvette Chassagne, la première femme préfet, Villeveyrac, Le Papillon Rouge, , 264 p. (ISBN 978-2-490379-64-4), p. 234 à 238
- Nicole Gauthier, « Livre. Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur ce que les femmes qui réussissent ont en tête. Celles-qui-réussissent. Françoise Barret-Ducrocq et Evelyne Pisier, "Femmes en tête", Flammarion, 139 F. », Libération, , p. 6
- Who's Who in France, édition 2001-2002, p. 463.
- « Nom de rues, place aux femmes », sur nantes.fr (consulté le )
- « Mobilisation de la préfecture pour la journée internationale des droits des femmes 2021 | La préfecture et les services de l'État en région Île-de-France », sur www.prefectures-regions.gouv.fr (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Témoignage d'Yvette Chassagne au procès Papon (INA)
- Yvette Chassagne, première femme nommée préfet, Le Monde du , Serge Bolloch
- Décès d'Yvette Chassagne, première femme préfète en France, AFP du
- Biographie Yvette Chassagne, Who's Who in France
- Naissance à Bordeaux
- Haut fonctionnaire français
- Préfet de la Cinquième République
- Préfet de Loir-et-Cher
- Conseiller maître à la Cour des comptes
- Femme politique française
- Personnalité du Parti socialiste (France)
- Pionnière en politique
- Résistante française
- Élève de l'École nationale d'administration (France)
- Commandeur de la Légion d'honneur promu en 1991
- Grand officier de l'ordre national du Mérite
- Naissance en mars 1922
- Décès en septembre 2007
- Décès à Narbonne
- Décès à 85 ans