1756 en France
Apparence
Chronologies
Embarquement du corps expéditionnaire de Minorque au port de Marseille sous les ordres du Duc de Richelieu, Jean-Joseph Kapeller.
1753 1754 1755 1756 1757 1758 1759 Décennies : 1720 1730 1740 1750 1760 1770 1780 Siècles : XVIe XVIIe XVIIIe XIXe XXe Millénaires : -Ier Ier IIe IIIe |
Architecture, Arts plastiques (Dessin, Gravure, Peinture et Sculpture), (), (), Littérature (), Musique (Classique) et Théâtre |
Cette page concerne l’année 1756 du calendrier grégorien.
Événements
[modifier | modifier le code]- 1er janvier : arrestation de Jean Fabre, l’honnête criminel, lors d’une assemblée protestante[1].
- 16 janvier : Frédéric de Prusse conclut un accord de garantie militaire avec la Grande-Bretagne[2].
- 8 février : la marquise de Pompadour, nommée dame du palais de la Reine, est présentée à Sa Majesté en cette qualité[3].
- 18 février : des secousses de tremblement de terre sont ressenties à Paris et à Versailles[3].
- 10 avril : une lettre patente de Louis XV déclare notables les maîtres-chirurgiens du royaume[4].
- 24 avril : Peyrenc de Moras devient contrôleur général des finances (fin en 1757)[5].
- 1er mai : traité de neutralité et d’alliance défensive de Versailles signé à Jouy-en-Josas entre la France et l’Autriche, qui manifeste la politique dite « de renversement des alliances »[6]. Pour la première fois depuis 1498, le Roi de France est allié avec la maison de Habsbourg.
- 17 mai : le Royaume-Uni déclare la guerre à la France ; le , le roi de France répond par une déclaration de guerre au Royaume-Uni[7]. Début de la guerre de Sept Ans (fin en 1763). La France, l’Autriche, la Russie, la Saxe, la Suède et l’Espagne s’opposent à la Grande-Bretagne, la Prusse et le Hanovre.
- 30 mai : des secousses de tremblement de terre sont ressenties à Versailles[3].
- 17 juin : révocation de M. Lescalopier de l’intendance de Montauban pour passer à celle de Tours[8]. La Cour des aides de Montauban s’oppose à la corvée et obtient le départ de l’intendant Lescalopier, grand maître de la construction des chemins de la circonscription[9].
- 28 juin : les Français s’emparent de Minorque[10].
- 7 juillet : déclaration royale portant imposition d’un second vingtième et autres droits. Prorogation du vingtième pour dix ans ; imposition d’un second vingtième à compter du 1er octobre jusqu’à trois mois après la conclusion de la paix ; prorogation des deux sols pour livre du dixième pour dix ans ; prorogation des droits rétablis en 1743 et 1747 sur les marchandises entrant dans Paris. En même temps sont créés 1,8 million de rentes perpétuelles à 5 % au capital de 36 millions[11].
- 12 juillet : traité de subsides franco-suédois contre la Grande-Bretagne[12].
- 21 juillet : remontrances du Parlement de Bordeaux au sujet du Bureau des finances et du Terrier[15].
- 8 août : surprise d’une assemblée protestante entre Saint-Côme et Maruéjols dans la Vaunage par un détachement du régiment de Brissac en garnison à Fons, qui tire sur la foule. Plusieurs protestants sont blessés, quelques-uns mortellement[1].
- 21 août : un lit de justice contraint le Parlement de Paris à enregistrer la déclaration créant un nouveau vingtième pour financer le réarmement[16]. Elle se heurte à l’opposition des parlements provinciaux (Rouen, Toulouse, Besançon, Grenoble et Nancy).
- 27 août : l’atelier royal de porcelaine fondé à Vincennes en 1740 est transféré à Sèvres et devient la manufacture de Sèvres[17].
- 12 - 20 septembre : séjour du roi Stanislas Leszczynski à Versailles[3].
- 14 septembre : remontrances de la Cour des Aides de Paris contre la déclaration du [11].
- 1er octobre : Pierre Henriet est adjudicataire de la ferme du tabac pour 110 millions de livres (fin le )[18].
- 16 octobre : encyclique Ex omnibus mettant fin à l'affaire des billets de confession. Stainville (Choiseul), ambassadeur à Rome depuis 1753, obtient du pape Benoît XIV l’encyclique Ex omnibus, modérée vis-à-vis des jansénistes. Elle supprime le caractère obligatoire des billets de confession, moyennant quelques exigences d’ordre spirituel, que le prêtre aura charge de faire connaître au mourant. Le 7 décembre, le parlement de Paris récuse l’encyclique, qu’il « supprime » pour vice de forme[19].
- 13 décembre : lit de justice par lequel le garde des sceaux Machault impose la bulle Unigenitus comme règle de foi, ainsi qu’un nouveau règlement de discipline du Parlement ; le roi, décidé à mettre fin à la révolte des magistrat, contraint le Parlement de Paris à enregistrer des édits le privant de tous moyens d’action. Les parlementaires ripostent une nouvelle fois par la grève[20]. Le haut clergé, qui continue à soutenir le principe des billets de confession, se divise en deux groupes : les « Feuillants », majoritaires et modérés, menés par le cardinal de la Rochefoucauld ; les « Théatins », minoritaires et extrémistes[21]. Le roi, qui souffre de son impopularité, est déprimé par l’aggravation de la crise.
- Décembre : émission d’un emprunt à lots de 10 millions de livres en 10 000 billets de 100 livres[11].
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Claude de Vic, Joseph Vaissète, Histoire générale de Languedoc, vol. 13, E. Privat, (présentation en ligne)
- Christophe Guillaume de Koch et Maximilian Samson Friedrich Schoell, Histoire abrégée des traités de paix, vol. 3, Bruxelles, Gide, (présentation en ligne)
- Eudoxe Soulié, Notice du Musée Impérial de Versailles, vol. 1, Charles de Mourgues frères, (présentation en ligne)
- Amans Alexis Monteil, La Médecine en France ; hommes et doctrines depuis l'antiquité jusqu'à nos jours, Paris, Paul Dupont, (présentation en ligne)
- Étienne Taillemite et Denis Lieppe, La Percée de l'Europe sur les océans vers 1690-vers 1790 : actes du colloque du Comité de documentation historique de la Marine, vol. 1, Presses Paris Sorbonne, , 298 p. (ISBN 978-2-84050-093-3, présentation en ligne)
- Guido Braun, La connaissance du Saint-Empire en France du baroque aux Lumières 1643-1756, München/Paris, Oldenbourg Verlag, , 911 p. (ISBN 978-3-486-59143-9, présentation en ligne)
- Frédéric Ramel, Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, Benoît Durieux, Dictionnaire de la guerre et de la paix, Presses universitaires de France, (ISBN 978-2-13-079803-3, présentation en ligne)
- Journal et mémoires du marquis d'Argenson, vol. 9, Paris, Jules Renouard, (présentation en ligne)
- Charge du procès de Mr Lescalopier intendant de la généralité de Montauban, (présentation en ligne)
- Edmond Dziembowski, op. cit, p. 159.
- Mireille Touzery, L’invention de l’impôt sur le revenu : La taille tarifée 1715-1789, Vincennes, Institut de la gestion publique et du développement économique, , 618 p. (ISBN 978-2-8218-2850-6, présentation en ligne)
- Edmond Dziembowski, La guerre de Sept Ans (1756-1763), edi8, , 703 p. (ISBN 978-2-262-05063-4, présentation en ligne)
- Michel Antoine, Louis XV, Fayard, , 1058 p. (ISBN 978-2-213-64781-4, présentation en ligne)
- Recueil des mémoires, arrêts, remontrances, et autres pièces, concernant l'affaire présente du Parlement de Bordeaux, (présentation en ligne)
- Jacques Le-Long, Bibliothèque historique de la France avec des notes critiques et historiques, vol. 3, Herissant, (présentation en ligne)
- Jean-Jules Clamageran, Histoire de l'impôt en France, vol. 3, Paris, Guillaumin, (présentation en ligne)
- Le cinquantenaire de l'École de Sèvres : 1881-1931, Printory, (présentation en ligne)
- (en) Judith Curtis, Divine Thalie : the career of Jeanne Quinault, Oxford, Voltaire Foundation, , 229 p. (ISBN 978-0-7294-0911-7, présentation en ligne)
- André Zysberg, La Monarchie des Lumières (1715-1786), Points, , 558 p. (ISBN 978-2-7578-4567-7, présentation en ligne)
- Antonella Alimento, Réformes fiscales et crises politiques dans la France de Louis XV : de la taille tarifée au cadastre général, Bruxelles, Peter Lang, , 402 p. (ISBN 978-90-5201-414-2, présentation en ligne)
- Pierre Chevallier, Les Régicides : Clément, Ravaillac, Damiens, Fayard, , 420 p. (ISBN 978-2-213-65012-8, présentation en ligne)