Argentat
Argentat | |
Les quais de la rive gauche d'Argentat depuis le pont de la République. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Corrèze |
Arrondissement | Tulle |
Intercommunalité | CC Xaintrie Val'Dordogne |
Statut | Commune déléguée |
Maire délégué Mandat |
Sébastien Duchamp 2020-2026 |
Code postal | 19400 |
Code commune | 19010 |
Démographie | |
Gentilé | Argentacois |
Population | 2 977 hab. (2014 ) |
Densité | 133 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 05′ 39″ nord, 1° 56′ 19″ est |
Altitude | Min. 166 m Max. 441 m |
Superficie | 22,41 km2 |
Élections | |
Départementales | Argentat (bureau centralisateur) |
Historique | |
Fusion | |
Commune(s) d'intégration | Argentat-sur-Dordogne |
Localisation | |
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Argentat (Argentat en occitan[1]) est une ancienne commune française située dans le département de la Corrèze en région Nouvelle-Aquitaine. Ses habitants sont appelés les « Argentacois » et les « Argentacoises ». La ville est traversée par la rivière Dordogne.
Au , la commune d'Argentat fusionne avec celle de Saint-Bazile-de-la-Roche, créant la commune nouvelle d'Argentat-sur-Dordogne.
Géographie
[modifier | modifier le code]Située dans le Massif central, au confluent de la Maronne avec la Dordogne, elle se trouve à l'extrémité sud de la faille d'Argentat. À l'est, la commune est bordée par le Doustre, et à l'ouest elle est arrosée par la Souvigne.
La cité d'Argentat se situe aux confins de trois régions, le Limousin, l'Auvergne et le Quercy, sur la Dordogne après que celle-ci ait traversé des gorges profondes de façon impétueuse. Argentat se trouve dans la partie ouest de la Xaintrie petit pays du Bas-Limousin.
De cette situation géographique découle l'intérêt de la ville : passage de la Dordogne d'une part, et port de trafic fluvial important vers Bergerac et Libourne.
Localisation
[modifier | modifier le code]Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Toponymie
[modifier | modifier le code]Son nom a inspiré celui de la ville d'Argenta - située dans la région de Kanto - dans les premiers jeux de la série Pokémon[3].
Histoire
[modifier | modifier le code]Protohistoire
[modifier | modifier le code]Dès l'époque gauloise, un oppidum perché sur une hauteur voisine, le Puy-du-Tour, contrôle le gué d'une voie protohistorique reliant l'Armorique à la Méditerranée.
Antiquité
[modifier | modifier le code]Après la conquête romaine, s'établit dans la plaine, la villa gallo-romaine du Longour, domaine tourné vers la culture, proche de la Dordogne.
Moyen Âge
[modifier | modifier le code]Période mérovingienne
[modifier | modifier le code]Aux temps mérovingiens, un atelier monétaire fonctionne et facilite les échanges commerciaux.
Période carolingienne
[modifier | modifier le code]Sous les Carolingiens, Argentat est le siège d'une vicairie, circonscription territoriale où sous l'autorité du comte, un vicaire administre la justice.
Dès le Xe siècle, Argentat est connu comme prieuré et cure en ville murée. La ville dépend d'un seigneur religieux, le prieur de Carennac et d'un seigneur laïc, le vicomte de Turenne.
Moyen Âge classique
[modifier | modifier le code]Avare de ses droits la vicomté ne concède aucune charte de libertés et la communauté locale doit se contenter, jusqu'en 1615, de syndics paroissiaux pour la gérer. Toutefois, les Turenne concédèrent à la ville dès 1263, un marché important le jour de la Saint-André, qui passe pour être la foire la plus ancienne du Bas-Limousin.
Époque moderne
[modifier | modifier le code]Argentat prit parti pour les Huguenots, ce qui induit une situation des plus troubles pendant un demi-siècle.
Au XVIIe siècle, avec la Contre-Réforme et l'établissement successif des Récollets et des Clarisses vers 1633, des Ursulines en 1637, les luttes s'apaisent peu à peu. À l'annexion de la vicomté à la Couronne (1738), Argentat devint siège d'une subdélégation de l'intendance de Limoges.
Époque contemporaine
[modifier | modifier le code]La ville a connu un essor économique important aux XVIIIe et XIXe siècles grâce à la batellerie effectuée par des gabares appelées localement courpet, qui a permis l'acheminement de richesses (essentiellement du bois sous forme de merrain-douves de chêne pour la tonnellerie et de carassonne-échalas de vigne) vers la région bordelaise[4]. Cette activité périclita à la fin du XIXe siècle, à la suite des épidémies de phylloxéra qui ravagèrent les vignobles, et de l'inauguration de la ligne de chemin de fer du PO-Corrèze entre Tulle et Argentat en 1904 (cette ligne resta en activité jusqu'en 1970).
Joseph Vachal, notaire et homme politique, fit construire en 1893 le pont de la République. Il fut aussi un spécialiste mondial des abeilles (mis en valeur en 2023 par Nuage Vert - musée mobile Vallée de la Dordogne dans La Corrèze, terre d'insectes, exposition et publication).
Au début du XXe siècle culmina une activité d'extraction, avec l'exploitation de mines de charbon, qui fermèrent dans les années 1930[5].
L'histoire générale d'Argentat a fait l'objet en 2021 du livre d'Alexandra Duchêne Argentat-sur-Dordogne entre nature et culture publié par Nuage Vert - musée mobile Vallée de la Dordogne basé au jardin public, défendant la biodiversité et la culturodiversité.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Son blasonnement est : D'azur à deux clefs adossées d'argent posées en pal et entrelacées par l'anneau. |
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Tendances politiques et résultats
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]Jumelages
[modifier | modifier le code]Argentat a développé des associations de jumelage avec :
- Sakal (Sénégal) depuis 2002, située à environ 3 600 kilomètres[9].
- Bad König (Allemagne) depuis 1982, située à 936 kilomètres[10].
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[12],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 2 977 habitants, en évolution de −2,46 % par rapport à 2009 (Corrèze : −0,61 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
Économie
[modifier | modifier le code]De nombreuses PME sont installées dans la commune et sa vallée. Des sociétés comme Les Sièges d'Argentat, produisant du mobilier sur mesure de prestige, possède une réputation internationale[15].
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- La Maison du Patrimoine[16].
- L'église Saint-Pierre[17].
- Le couvent des Récollets, fondé au début du XVIIe siècle.
- La croix des gabariers.
- Le quai maçonné Lestourgie (XIXe siècle) avec la promenade en rive droite de la Dordogne.
- Le couvent des Clarisses, 7 rue des Clarisses.
- L'hôtel de Turenne, la « Raymondie », 13 rue des Clarisses.
- La chapelle édifiée à la fin du XIXe, rue des Clarisses.
- La rue Porte-Basse.
- La maison natale du général Delmas.
- La maison Filliol (XVIe), ancien relais de poste.
- Le manoir de l'Eyrial (1457).
- Le château Neuville, dénommé aussi château Fénelon.
- Le château du Bac : façade du XVIIIe siècle, pigeonnier du XVIe siècle.
- La Chapelle-aux-Plats, ancienne paroisse fusionnée avec la commune d'Argentat. Son château appartenait à une branche de la famille de Pestels.
- Le barrage d'Argentat et le château du Gibanel
- Pont sur la Maronne.
- Le pont de la République, sur la Dordogne, construit de 1892 à 1893[18].
- Le Pont Neuf, inauguré en 1992[19] sur la D1220 qui franchit la Dordogne au sud d'Argentat. Il est sur l'axe Tulle-Aurillac.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- René Bargeton (1917-2007), haut fonctionnaire et historien, spécialiste de l'administration préfectorale.
- Emmanuel Berl (1892-1976), journaliste, historien et essayiste, y a séjourné durant la Seconde Guerre mondiale.
- Eusèbe Bombal (1827-1915), historien d'Argentat, ethnologue, archéologue local, précurseur du folklore limousin.
- Joseph Faure (1875-1944), homme politique, sénateur de la Corrèze de 1921 à 1939.
- René Caillier (1879-1946), homme politique.
- Marcellin Caze (1811-1888), poète, précurseur du félibrige.
- Antoine Guillaume Delmas (1766-1813), général de la Révolution française, mort au combat à la bataille de Leipzig.
- Jean Douvisis, (1866-1926), créateur des syndicats agricoles de France.
- Auguste Lestourgie (1833-1885), maire d'Argentat et député de la Corrèze.
- Mireille (1906-1996), chanteuse et actrice, a vécu à Argentat avec son mari Emmanuel Berl.
- Alphonse Mons (1858-1932), homme politique, maire de Saint-Privat de 1908 à 1932, député de la Corrèze de 1907 à 1919.
- Michel Serrault (1928-2007), acteur, y a séjourné durant la Seconde Guerre mondiale.
- René Teulade (1931-2014), homme politique. Sénateur et maire d'Argentat, ancien ministre des Affaires sociales et de l'Intégration.
- Joseph Vachal (1838-1911).
Cinéma
[modifier | modifier le code]Plusieurs films et séries ont été tournés dans la commune en particulier :
- 1995 : série télévisée La Rivière Espérance de Josée Dayan.
Festivals
[modifier | modifier le code]- Les Rencontres-promenades « Histoires de passages »[20], 3e semaine de juillet, depuis 2015.
- Festival Val'Dordogne, fin-septembre et début octobre.
Philatélie
[modifier | modifier le code]Un timbre postal, d'une valeur de 4,40 francs, dessiné par Ève Luquet et représentant le quai Lestourgie et les belles maisons rénovées d'Argentat a été émis le 18 juin 1994.
Galerie photos
[modifier | modifier le code]-
La Dordogne à Argentat.
-
Le quai Lestourgie sur la Dordogne (vue d'Argentat-sur-Dordogne).
-
Le quai Lestourgie sur la Dordogne (vue de détail).
-
Pont de la République sur la Dordogne.
-
Panneau de distance à Bad König.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Alexandra Duchêne, Argentat-sur-Dordogne entre nature et culture, Argentat-sur-Dordogne, Nuage Vert (nuage-vert.com), 1021
- Frédéric Pesteil, Eusèbe Bombal, un précurseur argentacois, Tulle, Mille Sources, 2015.
- Jacques Patureau, Les mines de charbon d'Argentat, Tulle, Mille Sources, 2001.
- Eusèbe Bombal, "La haute Dordogne et ses gabariers", avant-propos de Henri Soudeille, illustrations de Simone Hymon, biobibliographie de Daniel Borzeix, éditions "Les Monédières", 1981 (édition originale de 1903).
- Yves Lavalade, Les Noms de lieux du Pays d'Argentat (Corrèze) : Albussac, Argentat, Forgès, Monceaux-sur-Dordogne, Neuville, Saint-Bonnet-Elvert, Saint-Chamant, Saint-Hilaire-Taurieux, Saint-Martial-Entraygues, Saint-Sylvain, Éditions de l'Esperluette, Limoges, 2017.
Références
[modifier | modifier le code]- Yves Lavalade, Les Noms de lieux du Pays d'Argentat (Corrèze) : Albussac, Argentat, Forgès, Monceaux-sur-Dordogne, Neuville, Saint-Bonnet-Elvert, Saint-Chamant, Saint-Hilaire-Taurieux, Saint-Martial-Entraygues, Saint-Sylvain, Éditions de l'Esperluette, Limoges, 2017.
- Carte IGN sous Géoportail
- « Le SECRET des noms FRANÇAIS des POKÉMON - Interview Julien Bardakoff » (consulté le )
- Office du tourisme du pays d'Argentat, Historique de la ville d'Argentat
- Jacques Patureau (2001), Les Mines de charbon d'Argentat (Corrèze), Ed. de l'Esperluette, 2012 (ISBN 979-1090784079).
- Inauguration des quais Pierre Celles, sur argentat-sur-dordogne.fr
- Notice TEULADE René, Pierre par Jacques Girault, version mise en ligne le 3 juin 2016, dernière modification le 9 août 2016
- « Jean-Claude Leygnac, nouveau maire d'Argentat », La Montagne, (lire en ligne)
- Déclaration à la préfecture de la Corrèze du comité de jumelage Argentat - Sakal site du journal Officiel
- Jumelage Argentat - Bad König sur le site Les échos limousin d'Argentat
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- « Série d'été - Ces entreprises qui excellent en toute discrétion : Sièges d'Argentat meuble les salons de prestige », France Bleu, 20 août 2018.
- La Maison du Patrimoine sur le site de l'Office de tourisme du pays d'Argentat.
- Église Saint-Pierre d'Argentat.s
- « Argentat (19400, Corrèze) – le Pont de la République, sur la Dordogne, construit en 1892-1893 », sur Structurae (consulté le ).
- Centre France, « Le rond-point René-Teulade inauguré », sur lamontagne.fr, (consulté le ).
- Site officiel : histoiresdepassages.com.
Notes
[modifier | modifier le code]- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste des communes de la Corrèze
- Liste des anciennes communes de la Corrèze
- Barrage d'Argentat
- Faille d'Argentat
- PO-Corrèze
- Liste des monuments historiques de la Corrèze
Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à la musique :
- Site officiel
- Site de la Communauté de Communes du Pays d'Argentat
- Argentat sur le site de l'Institut géographique national
- Argentat sur le site de l'Insee