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Hibiscus

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Hibiscus (du grec ἱϐίσκος / hibískos, signifiant guimauve) est un genre de plantes à fleurs annuelles ou vivaces qui comporte plusieurs centaines d'espèces. Les hibiscus font partie de la famille des Malvacées (Malvaceae).

Ce sont des plantes connues depuis la haute Antiquité : elles étaient cultivées en Égypte et en Asie du Sud-Est pour leur caractère ornemental, mais aussi pour leurs fruits comestibles. Plusieurs espèces ont également des propriétés médicinales.

Importées en Europe au XIIe siècle par les Maures d'Espagne, certaines espèces furent ensuite introduites en Amérique au XVIIe siècle par les colons. La Corée du Sud et la Malaisie ont un hibiscus comme fleur nationale, respectivement Hibiscus syriacus, l'Althéa et Hibiscus rosa-sinensis, l'Hibiscus Rose de Chine.

Description

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Ce sont des arbustes pouvant atteindre cinq mètres de haut et autant de large. Les feuilles sont alternes, simples, ovales ou lancéolées, à bord denté ou ondulé.

Les fleurs, généralement à symétrie centrale (actinomorphes), sont isolées ou groupées en inflorescences. Le calice a cinq sépales libres ; la corolle cinq pétales libres ou légèrement soudés à la base. Les étamines nombreuses sont soudées entre elles, formant un long tube (androcée monadelphe caractéristique des Malvacées[2]) qui porte encore 5 dents au sommet, correspondant aux 5 phalanges, ce qui montre bien l'origine pentamère de l'androcée et que l'Hibiscus est un genre primitif[3]. Le pistil possède assez souvent un ovaire à 5 carpelles pluriovulés et un long style passant à l'intérieur du tube des étamines. Le stigmate pentafide (à cinq divisions ramifiées très allongées) ne devient fonctionnel que lorsque les étamines sont flétries, permettant ainsi la fécondation croisée[4].

Les fruits sont des capsules qui s'ouvrent à maturité pour libérer les graines, souvent velues.

Les fleurs, monochromes ou bicolores, sont torsadées avant l'ouverture complète. Elles peuvent apparaître de mars à octobre si la plante est dans les conditions requises ; cependant, certains cultivars issus des sélections d'horticulteurs peuvent fleurir toute l'année. Il est normal que la fleur de H. rosa-sinensis se referme et tombe au bout de 24 heures environ.

Position phylogénétique

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Clade Hibisceae[5],[6]
Eumalvoideae


Malveae




Alyogyne



Gossypieae




Hibisceae

ex Azanzae malgaches, Humbertiella, Megistotegium, Perrierophytum



Calyphilli

sect. Calyphilli



H. pentaphyllus[7]


Euhibiscus

sect. Lilibiscus, H. lobatus, H. peralbus et apparentés




sect. Bombicella



sect. Hibiscus



H. normanii



H. aethiopicus



H. tozerensis, H. macilwraithensis & H. propulsator[8]





Trionum

sect. Ketmia



sect. Muenchhusia



sect. Trichospermum



sect. Striati



sect. Trionum



sect. Venusti



Abelmoschus



Fioria



Kosteletzkya



Senra



Malvavisceae (Malvaviscus, Pavonia...)



Phylloglandula

Kydia, Dicellostyles, Julostylis, Nayariophyton



Talipariti & Papuodendron




sect. Furcaria



Urena



Decaschistia








Liste d'espèces

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Selon GRIN (11 septembre 2017)[9] :

Hibiscus rosa sinensis, communément dénommé "Rose de Chine", en été.
Hibiscus syriacus sauvage, en Corée du Sud
Hibiscus sabdariffa qui donne une boisson nommée bissap

Les deux espèces les plus couramment cultivées en Europe sont l'hibiscus Rose de Chine ou « fleur des belles dames » (Hibiscus rosa-sinensis) et l'althéa ou « ketmie » (Hibiscus syriacus). D'autres espèces, vivaces ou annuelles, sont également cultivées, comme Hibiscus coccineus, Hibiscus moscheutos, Hibiscus palustris, Hibiscus trionumetc.

Hibiscus syriacus résiste sans problème dans un climat tempéré, jusqu'à −15 °C - −25 °C au Québec, à condition de lui offrir un endroit ensoleillé et abrité du vent. Il a l'avantage de garder ses feuilles en permanence (dans les régions chaudes) et de produire des fleurs tout l'été, parfois même en automne, en cas de climat favorable. L'althéa se reproduit très facilement par semis sans intervention humaine. La bouture est assez difficile pour cette espèce ; toutefois, elle est la seule possibilité pour conserver une variété déterminée.

Hibiscus rosa sinensis est une plante d'intérieur en Europe, sauf dans certaines régions particulièrement clémentes. Il faut éviter les courants d'air froid et ne jamais l'exposer à des températures inférieures à 5 °C, en sachant qu'en dessous de 10 °C, il commence à perdre ses feuilles et ne fait plus de fleurs en attendant le retour de la chaleur et surtout d'un ensoleillement suffisant. Cette espèce est sensible aux pucerons, aux araignées rouges (acariens), aux mouches blanches (ou aleurode) et aux cochenilles. Il aime l'eau, mais il ne faut pas laisser le pot tremper dans une soucoupe remplie d'eau. L'hibiscus Rose de Chine se reproduit plus difficilement, car la fécondation dépend de conditions précises (température, luminosité, hygrométrie). De plus, la pollinisation naturelle semble dépendre d'insectes tropicaux. Il n'est pas impossible qu'il s'agisse d'un groupe d'hybrides, car aucun peuplement naturel n'est connu. Son bouturage est assez aisé ; il suffit de couper en biseau, sous un œil, une extrémité de tige sans fleur, de n'y laisser que deux ou trois paires de feuilles et de la planter dans un substrat humide, léger, avec un bon éclairage et à l'étouffée (il faut penser cependant à aérer de temps en temps afin que la plante ne pourrisse pas). Les racines apparaissent au bout d'un mois.

Utilisation

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Fleurs d'hibiscus offertes à Kâlî, Inde
Sujet âgé d'hibiscus planté en alignement urbain

L'hibiscus est valorisé à des fins alimentaires et médicinales. L'Oseille de Guinée (Hibiscus sabdariffa), originaire d'Afrique de l'Ouest, produit des pousses et des jeunes feuilles qui se mangent crues ou cuites comme des légumes. Ses fleurs rouges, séchées puis infusées, sont utilisées pour des sauces et confitures ou pour la préparation du bissap, infusion et sirop produisant une boisson rouge, bue fraîche et très sucrée (parfois préparée avec de la menthe) en Afrique de l'Ouest, notamment en Côte d'Ivoire, au Sénégal, au Mali et en Mauritanie où une de ses appellations populaires en vogue est devenue « coc'Afrique » (« seille » en Guinée, « roselle » en Jamaïque ou « agua de Jamaica » au Mexique). C'est une boisson riche en acide ascorbique (d'où son goût acidulé) et on lui prête des vertus diurétiques, sédatives et hypotensives, voire laxatives. En Guyane, on l'appelle « Oseille-pays » ou « Groseille-pays ». En Afrique de l'est et au Moyen-Orient, cette boisson est appelée carcadé (ou karkadé, karkadeh ; de l'arabe كركديه karkadayh). Elle est très prisée en Égypte, y compris pour ses vertus médicinales. Cette boisson y est bue froide ou chaude.

Les fleurs de l'hibiscus syriacus sont comestibles et ont des propriétés émollientes (= qui détend, ramollit les tissus). Elles étaient autrefois utilisées en médecine traditionnelle pour calmer la toux et guérir les angines.

Le fruit de l'espèce Hibiscus esculentus – déplacée depuis dans le genre Abelmoschus (Abelmoschus esculentus) - est appelé gombo ; il entre, comme légume, dans la composition de nombreux plats africains, asiatiques, d'Amérique centrale et d'Amérique du sud.

L'Hibiscus à feuilles rouges (Hibiscus acetosella) est utilisé comme légume-feuille et comme plante médicinale.

Aspect culturels

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Hibiscus syriacus est la fleur nationale de la Corée du Sud. Appelée « fleur d'éternité », (mugunghwa en coréen), elle illustre « l'esprit volontaire et modeste » du peuple coréen. Les Coréens ont prisé l'althéa comme une fleur céleste depuis le passé. Le royaume Silla (nom porté par la Corée au Ier siècle av. J.-C.) s'est aussi appelé le pays Mugunghwa.

Philatélie

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L'hibiscus est représenté sur un timbre du Rwanda de 1982 (valeur faciale 20 c, Y&T 1047).

Notes et références

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  1. a et b BioLib, consulté le 11 septembre 2017
  2. De plus, les étamines sont réparties tout le long du tube staminal.
  3. La famille des Malvaceae, sur plantes-botanique.org
  4. Plantes et botanique - Famille des Malvaceae
  5. David A. Baum, Stacey Dewitt Smith, Alan Yen et William S. Alverson, « Phylogenetic relationships of Malvatheca (Bombacoideae and Malvoideae; Malvaceae sensu lato) as inferred from plastid DNA sequences », American Journal of Botany, vol. 91, no 11,‎ , p. 1863–1871 (ISSN 0002-9122, PMID 21652333, DOI 10.3732/ajb.91.11.1863, lire en ligne, consulté le )
  6. What to do with Hibiscus? A proposed resolution for a large and well known genus of Malvaceae and comments on paraphyly (2005)
  7. https://www.researchgate.net/publication/232691671_Phylogeny_of_Hibiscus_and_the_Tribe_Hibisceae_Malvaceae_Using_Chloroplast_DNA_Sequences_of_ndhF_and_the_rpl16_Intron Phylogeny of Hibiscus and the Tribe Hibisceae (Malvaceae) Using Chloroplast DNA Sequences of ndhF and the rpl16 Intron (2002)
  8. Australian representatives of Macrostelia transferred to Hibiscus (Malvaceae) with description of a new species (2004)
  9. USDA, Agricultural Research Service, National Plant Germplasm System. Germplasm Resources Information Network (GRIN-Taxonomy). National Germplasm Resources Laboratory, Beltsville, Maryland., consulté le 11 septembre 2017
  10. Lex A. J. Thomson et Martin Cheek, « Discovered online: Hibiscus hareyae sp. nov. of sect. Lilibiscus (Malvaceae), threatened in coastal thicket at Lindi, Tanzania », Kew Bulletin, vol. 75, no 51,‎ (ISSN 1179-3163 et 1179-3155, DOI 10.11646/phytotaxa.461.4.5, lire en ligne, consulté le ).
  11. The Plant List (2013). Version 1.1. Published on the Internet; http://www.theplantlist.org/, consulté le 11 septembre 2017
  12. Tropicos.org. Missouri Botanical Garden., consulté le 11 septembre 2017

Article connexe

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Liens externes

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