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Histoire de l'Amérique centrale

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Amérique centrale préhispanique vers 1500.
Mésoamérique et espace Caraïbe vers 1600.
Vice-royauté de Nouvelle-Espagne, 1819.
Couverture de la Véritable Histoire de la Conquête de la Nouvelle-Espagne par Bernal Díaz del Castillo (1632).

Au cours de l'époque précolombienne, les territoires de l'Amérique centrale sont occupés par des sociétés autochtones assurant la transition entre les civilisations mésoaméricaines et celles de l'Amérique du Sud. L'Histoire de l'Amérique centrale prend un certain relief à partir de l'exploration et de la colonisation espagnoles.

Conquête et domination espagnole

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Du XVIe siècle au début du XIXe siècle, l'Amérique centrale dite "historique" correspond à la capitainerie générale du Guatemala, parfois connue sous le nom de royaume du Guatemala. Cette entité comprend les États actuels du Guatemala, de El Salvador, du Honduras, du Nicaragua et du Costa Rica en plus de l’État (aujourd'hui mexicain) du Chiapas. Le Panamá est quant à lui rattaché à la vice-royauté du Pérou puis de Nouvelle-Grenade à sa création en 1717. Les limites et le nom de la capitainerie générale ont varié à plusieurs reprises. Administrativement, la capitainerie dépend de la vice-royauté de Nouvelle-Espagne ; elle est donc placée sous le contrôle du vice-roi qui siège à Mexico. Cependant, dans les faits, son statut d'audiencia mayor la place sous l'autorité directe de Madrid. Initialement installée à Santiago de los Caballeros de Guatemala, fondée en 1543 (aujourd'hui appelée la Antigua Guatemala), la capitale est transférée à son site actuel de Nueva Guatemala de la Asunción en 1773 à la suite d'un séisme[1].

Au temps de la Constitution de Cadix (1812-1814 et 1820-1821), le royaume du Guatemala est dissous et est remplacé par deux provinces indépendantes : la province du Guatemala et la province du Nicaragua et Costa Rica. En 1821, à la veille de l'indépendance, la province du Guatemala est elle-même divisée en quatre provinces : Guatemala, Chiapas, El Salvador et Honduras.

L'indépendance

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En 1821, le Chiapas proclame son indépendance par rapport à l'Espagne. Cette décision est imitée le par la province du Guatemala, puis par les autres provinces. La date est encore considérée comme le jour anniversaire de l'indépendance par tous les pays d'Amérique centrale. Le gouverneur de la province du Guatemala, Gabino Gaínza, devient le chef de la junte regroupant les anciennes provinces et signe à ce titre l'Acte d'indépendance de l'Amérique centrale.

Par un vote à la majorité des municipalités des anciennes provinces, toute l'Amérique centrale (hors le Panama) est annexée au Premier Empire mexicain d'Agustín de Iturbide qui avait acquis son indépendance en août. Cette décision étant contestée par certaines municipalités, notamment au Salvador, le Mexique envoie le une armée d'occupation au Guatemala et au Salvador sous les ordres du général Vicente Filísola. L'Empire mexicain ne va durer qu'une année et la République mexicaine naissante laisse aux provinces d'Amérique centrale le soin de déterminer leur propre destin. À l'exception du Chiapas qui opte pour un rattachement avec le Mexique, les autres provinces décident leur indépendance absolue de l'Espagne, du Mexique, ainsi que de toute autre nation étrangère, s'érigent en républiques associées au sein d'une fédération. L'Assemblée nationale des Provinces-Unies d'Amérique centrale adopte la constitution le .

1823-1839 : fédéralisme

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La nouvelle république fédérale d'Amérique centrale comprend les États (actuels) du Guatemala, El Salvador, Honduras, Nicaragua et Costa Rica. Les libéraux centraméricains portaient de grands espoirs en la fédération qui devait transformer l'Amérique centrale en une nation moderne et démocratique, enrichie commercialement par sa situation géographique exceptionnelle autorisant des liaisons aisées entre les deux océans Atlantique et Pacifique. Ces aspirations se reflètent dans les emblèmes choisis : le drapeau avec une bande blanche (l'isthme) entre deux bandes bleues (les océans) ; le blason aux cinq montagnes (une pour chaque État), le bonnet phrygien, emblème de la Révolution française.

Cependant, une série de confrontations, de guerres civiles et la tendance isolationniste des conservateurs vont mettre en échec la fédération. L'anarchie culmine avec le renversement du gouvernement fédéral de Manuel José Arce en 1829. Entre 1830 et 1839, le hondurien Francisco Morazán tente de sauver la fédération, mais le Nicaragua fait sécession le , le Honduras emboîte le pas le et le Costa Rica le . L'année suivante, c'est le Guatemala qui reprend sa souveraineté en réabsorbant l'État de Los Altos, qui s'en était détaché provisoirement. Le Salvador attendra 1841 pour acter le fait accompli de la dissolution.

Tentatives ultérieures d'union centraméricaine

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Plusieurs tentatives ont été faites pour reconstituer une union des États d'Amérique centrale.

  • 1842 : Francisco Morazán s'empare du pouvoir au Costa Rica et essaie de rétablir l'union par la force. Il y laisse la vie le de la même année.
  • 1842-1846 : le pacte d'union de Chinandega constitue une Confédération d'Amérique centrale associant le Salvador, le Honduras et le Nicaragua qui va durer deux années.
  • 1849-1852 : une seconde tentative avec les mêmes acteurs.
  • 1885 : le président guatémaltèque Justo Rufino Barrios tente d'unir la région par la force mais meurt en combattant l'armée salvadorienne.
  • 1896-1898 : le Salvador, le Honduras et le Nicaragua s'unissent dans une grande république d'Amérique centrale.
  • 1921-1922 : une fédération d'Amérique centrale est formée du Guatemala, du Salvador et du Honduras.

En 1903, après la séparation de Panama de la Colombie, la nouvelle république du Panama est insérée dans le territoire géopolitique de l'Amérique centrale et participe aux efforts d'intégration avec ses voisins.

Évolution récente

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Depuis 1991, l'intégration politique et économique de la région se fait progressivement, selon le modèle européen. Certaines institutions régionales, comme un parlement centraméricain et une cour de justice régionale, ont été créées ces trente dernières années mais la création d'un État fédéral n'est pas à l'ordre du jour.

Notes et références

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  1. (es) Tania Sagastume Paiz, Trabajo urbano y tiempo libre en la ciudad de Guatemala, 1776-1840, Guatemala, CEUR - USAC, , 361 p., p. 37 et suivantes

Articles connexes

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