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Jacques Saoutchik

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Jacques Saoutchik
Biographie
Naissance
Décès
(à 76 ans)
FranceVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
Iacov Savtchuk
Nationalité
Formation
Activité
Période d'activité

Jacques Saoutchik (né Iacov Savtchuk, avant francisation de son nom ; 1880-1957) est un carrossier designer ébéniste automobile français de renom, d'origine biélorusse, en activité de 1900 à 1955 à Neuilly-sur-Seine[1].

Iakov Savtchuk naît en 1880 à Minsk en Biélorussie dans une famille juive ukrainienne de l'Empire russe, où il suit une formation d'ébéniste[Notes 1]. Sa famille émigre à Paris en 1899 pour fuir le régime répressif antisémite du Tsar Nicolas II de Russie (pogroms antisémites en Russie). Il débute comme associé dans une entreprise d'ébénisterie, puis se marie, avant de créer rapidement sa propre entreprise de carrosserie au 46 rue Jacques-Dulud à Neuilly-sur-Seine en 1906[2],[3], sous son nom francisé de Jacques Saoutchik.

Durant ses premières années d'activité, il aurait travaillé avec l’agent général de Daimler-Motoren-Gesellschaft (ancêtre de Mercedes-Benz) Charley Lehman, associé aux hommes d'affaires Léon Desjoyeaux et Emil Jellinek, pour la réalisation de carrosseries de Mercedes marquées comme « C.L. Charley, 70 Champs Elysées, Sole Agent »[4],[5],[6].

La première carrosserie construite par la nouvelle entreprise est réalisée sur un châssis Isotta Fraschini, ce qui représente une prouesse. D'autres modifications sont réalisées sur la base de châssis torpédo[1]. Surnommé le « Viollet-le-Duc » de l'automobile, il est très attiré par le travail des formes et exprime sa vision magique en n'hésitant pas à embellir avec du chrome ou même du plaqué or ses créations pour en souligner les lignes dominantes de la carrosserie[3],[7].

Il se spécialise rapidement avec succès à Paris, puis avec une notoriété internationale, dans les créations et réalisations de carrosserie et intérieur sur mesure d'automobile de luxe en plein essor, avec le travail du bois, de l'acier, et de matériaux précieux, pour les clients les plus prestigieux et richissimes du monde, dont :

Pour des bases de chassis-moteurs parmi les marques les plus prestigieuses de l'époque, dont Isotta Fraschini, Avions Voisin, Delage, Delahaye, Talbot-Lago, Bugatti, Bucciali, Hispano-Suiza, Mercedes-Benz, Jaguar, Rolls-Royce[12]

Sa production, marquée par un design aérodynamique d’inspiration Art déco, par un haut niveau de qualité et de finitions, et par des technologies innovantes (design avant-gardiste, portes à effacement, toit escamotable…) connaît son apogée au milieu des années 1930. Il réalise entre autres en 1932 sa voiture à moteur d'avion berline surbaissée Bucciali TAV 8-32 « Flêche d'or » à moteur V12 Avions Voisin, ainsi que son Hispano-Suiza H6C Xenia de 1937. Il invente entre autres les portières à ouverture parallèle en 1939[13]. Ses modèles les plus exubérants lui valent un vif succès et une importante notoriété dans les concours d'élégance automobiles alors très en vogue de l'époque.

Après la Seconde Guerre mondiale, Saoutchik reprend la fabrication de carrosseries baroques extravagantes de grand luxe, notamment avec sa Delahaye Type 175 Saoutchik[14]. Il conçoit en 1950 la voiture présidentielle Talbot-Lago Record décapotable du président de la République française Vincent Auriol[15],[16] et remporte le grand prix du salon de l'automobile de Paris avec la présentation de la Talbot-Lago Record[17]. En 1952 son fils héritier Pierre Saoutchik lui succède[18]. Jacques Saoutchik meurt en 1957 à l'âge de 76 ans. Il est inhumé au cimetière nouveau de Neuilly-sur-Seine.

Ses ateliers font faillite et ferment en 1956, à la suite de la ruine nationale et de l'effondrement du marché du luxe d'Après-guerre.

Symboles d'une époque, avec pour principaux concurrents Figoni & Falaschi, Henri Chapron, Jean Henri-Labourdette…, les automobiles de collection Saoutchik sont, en 2014, très recherchées par les collectionneurs les plus élitistes et richissimes, à des cotes de records mondiaux de prix de vente[7].

Réalisations

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(Sauf mentions contraires, les informations présentes sont issues de l'extrait de l'ouvrage « Jacques Saoutchik : Maître Carrossier »)[19].

Source, notes et références

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Source
Notes
  1. Le petit neveu de Jacques.
  2. a et b Maître Carrossier, p. 652.
  3. a et b Maître Carrossier, p. 650.
  4. a et b Maître Carrossier, p. 666.
  5. a et b Maître Carrossier, p. 664.
  6. a et b Maître Carrossier, p. 662.
  7. a et b Maître Carrossier, p. 676.
  8. Maître Carrossier, p. 481.
  9. Maître Carrossier, p. 489.
  10. Maître Carrossier, p. 496.
  11. Maître Carrossier, p. 530.
  12. Maître Carrossier, p. 552.
  13. Maître Carrossier, p. 553.
  14. Maître Carrossier, p. 542, 547.
  15. Maître Carrossier, p. 551.
  16. Maître Carrossier, p. 558.
  17. Maître Carrossier, p. 563, 567.
  18. Maître Carrossier, p. 577.
  19. Maître Carrossier, p. 580.
  20. Maître Carrossier, p. 582.
  21. Maître Carrossier, p. 585.
  22. Maître Carrossier, p. 596.
  23. Maître Carrossier, p. 603.
  24. Maître Carrossier, p. 613.
  25. Maître Carrossier, p. 601.
  26. Maître Carrossier, p. 605.
  27. Maître Carrossier, p. 611.
  28. Maître Carrossier, p. 615.
  29. Maître Carrossier, p. 621.
  30. Maître Carrossier, p. 622.
  31. Maître Carrossier, p. 624.
  32. Maître Carrossier, p. 627.
  33. Maître Carrossier, p. 618.
  34. Maître Carrossier, p. 629.
  35. Maître Carrossier, p. 640.
  36. Maître Carrossier, p. 634.
  37. Maître Carrossier, p. 644.
  38. Maître Carrossier, p. 642.
  39. Maître Carrossier, p. 638.
  40. Maître Carrossier, p. 636.
  41. Maître Carrossier, p. 631.
  42. Maître Carrossier, p. 648.
  43. Maître Carrossier, p. 646.
  44. Maître Carrossier, p. 654.
  45. Maître Carrossier, p. 657.
  46. Maître Carrossier, p. 659.
  47. Maître Carrossier, p. 668.
  48. Maître Carrossier, p. 671.
  49. Maître Carrossier, p. 673.
  50. Maître Carrossier, p. 680.
  51. Maître Carrossier, p. 682.
  52. Maître Carrossier, p. 684.
  53. Maître Carrossier, p. 686.
Références
  1. a et b (en) Rosemarijn Atalante Veenenbos, « Ambitious art déco artist Jacques Saoutchik », sur crankhandleblog.com, (consulté le ).
  2. Jean Fondin (préf. François Nourissier), Hauts-de-Seine : berceau de l'automobile, Copenhague, E.T.A.I. / La Colline de l'automobile, , 257 p., 32 cm (ISBN 2-7268-8116-5 et 9782726881163, OCLC 758914514, SUDOC 149440537, présentation en ligne).
  3. a et b « Citroën et Robert Clabot 1947… », sur aventure-citroen-min.forumactif.com, (consulté le ).
  4. « Élégance & Automobile à Monte-Carlo 2019 », sur blogautomobile.fr, (consulté le ).
  5. (en) Robin Batchelor, « From Rolls Royce to Maybach - from Balloons to Zeppelins », sur prewarcar.com, (consulté le ).
  6. Jean-Noël Rossignol, « Mercedes 28/95 de 1914 à Rétromobile », sur patrimoineautomobile.com, (consulté le ).
  7. a et b (en) Mike Hanlon, « The top 100 most expensive cars of all time : no 56 - 1928 Mercedes-Benz 680S Torpedo Roadster », sur newatlas.com, (consulté le ).
  8. a et b (en) TommyK, « Saoutchik Hotchkiss », sur coachbuild.com, (consulté le ).
  9. a et b Maître Carrossier : Delage GL (1929-1930), p. 528.
  10. a et b Sylvain Richard, « Rétromobile 2017 : Réplique de la Bugatti Type 57 Cabriolet de 1939 du Shah d’Iran », sur 4legend.com, (consulté le ).
  11. a b et c Artcurial (Talbot Lago T26 Record Cabriolet par Saoutchik - 1948), Rétromobile 2015, collection Roger Baillon : pour la vente du , Paris, Artcurial Motorcars, , 250 p., 45 × 29 cm (présentation en ligne, lire en ligne [PDF]), p. 54 et 64.
  12. (en) Pete Vack, « Saoutchik History in Photos », sur velocetoday.com, (consulté le ).
  13. Portières à ouverture parallèle Saoutchik sur www.velocetoday.com
  14. Jean-Paul Tissot, Delahaye. La belle carrosserie française, E.T.A.I., 2006. (ISBN 2-7268-8697-3)
  15. www.luxe-magazine.com/fr/article/1260-une_voiture_historique_la_talbot_lago_1950_est_de_retour.html
  16. William Stobbs, les grandes routières, E.P.A., 1990. (ISBN 2-85120-360-6)
  17. Maître Carrossier : Talbot-Lago Record (1950), p. 632.
  18. (en) « Saoutchik », sur coachbuild.com (consulté le ).
  19. Maître Carrossier : Sommaire du Tome II, p. 20 et 21.
  20. Maître Carrossier : 1908 brochure, p. 462.
  21. a et b Maître Carrossier : 1923, Delage et Hispano-Suiza, p. 485.
  22. « Talbot DC Cabriolet (1925) », sur Artcurial, (consulté le ).
  23. Maître Carrossier : Packard Cabriolet Sport, Capote Invisible, p. 511.
  24. (en) Zach Bowman, « Monterey : 1928 Mercedes-Benz 680S Saoutchik Torpedo takes 2012 Pebble Beach Best of Show », sur Autoblog.com (it), (consulté le ).
  25. Jean-Noël Rossignol, « Merdedes 680 S de 1928 », sur patrimoineautomobile.com, (consulté le ).
  26. Jean-Noël Rossignol, « Talbot 11/6 (M67) de 1929 », sur patrimoineautomobile.com, (consulté le ).
  27. « Talbot DC Cabriolet (1931) », sur Artcurial, (consulté le ).
  28. a et b Jean-Noël Rossignol, « Vente Artcurial de Rétromobile (2016) », sur patrimoineautomobile.com, (consulté le ).
  29. Maître Carrossier : Rolls-Royce Phantom II (1933), p. 555 et 556.
  30. Maître Carrossier : Hispano-Suiza J12 (1935), p. 569 à 574.
  31. Maître Carrossier : Hispano-Suiza Xenia II (1938), p. 590.
  32. Jean-Noël Rossignol, « Delage V12 (1936) par Labourdette avec pare-brise Vutotal », sur patrimoineautomobile.com, (consulté le ).
  33. Jean-Noël Rossignol, « Restauration Talbot-Lago T26 Fastback Coupé », sur patrimoineautomobile.com, (consulté le ).
  34. Jean-Noël Rossignol, « Delahaye à Epoqu’auto 2016 (2/2) : Le cabriolet 135 au salon de Paris de 1949 », sur patrimoineautomobile.com, (consulté le ).
  35. « Talbot Lago T26 Grand Sport SWB (1949) », sur Artcurial, (consulté le ).
  36. Artcurial, Rétromobile 2017 : pour la vente du , Paris, Artcurial Motorcars, , 398 p., 22 × 28 cm (lire en ligne [PDF]), p. 119.
  37. « Salmson G72 Coupé (1951) », sur Artcurial, (consulté le ).

Bibliographie

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(Liste non exhaustive, classée en ordre croissant d'années d'éditions).

Articles connexes

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