Aller au contenu

Maarten Vande Wiele

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Maarten Vande Wiele
Maarten Vande Wiele en 2019.
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (47 ans)
GandVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Maarten Vande WieleVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Genre artistique
Influencé par
Site web
Blog officiel

Maarten Vande Wiele, né le à Gand (province de Flandre-Orientale), est un illustrateur et auteur de bande dessinée belge néerlandophone. Il fait partie de la nouvelle vague des romanciers graphiques flamands apparue au début des années 2000.

Maarten Vande Wiele naît le à Gand[1].

Jeunesse et débuts

[modifier | modifier le code]

Dès son plus jeune âge, il est fasciné par les paillettes et le glamour. Il adore regarder des feuilletons tels que Drôles de dames, Dynastie et Melrose Place et considère les histoires de femmes actives garces mais élégantes comme un plaisir coupable. Une autre passion sont les histoires d'horreur, comme The Vault of Horror d'EC Comics, les poupées Barbie et la franchise James Bond. Ses influences graphiques sont Charles Burns, Gemma Correll, Peter De Wit, Guy Delisle, Dupuy et Berberian, Matto, Hanco Kolk, Seth, Kirsten Ulve, Bastien Vivès. Il étudie l'animation à la Haute École de Gand, mais il s'oriente rapidement vers la photographie. Il obtient un master en arts décoratifs. Pendant l'année scolaire 2011-2012, il est également professeur d'art à l'académie des beaux-arts de Wetteren[2].

Il aborde la bande dessinée avec sa première œuvre qui est une bande dessinée photo basée sur la série télévisée Dynastie[2]. Après avoir publié quelques bandes dessinées dans les magazines Beeldstorm et Zozolala, il attire l'attention des légendes néerlandaises de la bande dessinée Hanco Kolk et Peter De Wit, qui lui demandent de contribuer à leur série Pincet[2]. C'est ainsi qu'est né le court récit Glamourissimo[3] publié aux éditions De Plaatjesmaker en 2000. Il y aborde la vie décadente des femmes vivant dans la haute société. En 2004, il crée la parodie de Drôles de dames Best Girlfriends Forever 2000[Note 1] dans la collection « Incognito » de l'éditeur éponyme[2]. Ensuite, il réalise seul une série d'autres courts récits réunis dans le one shot Strip Noir[3] publié aux éditions Bries en 2005. Il réalise l'adaptation en bande dessinée du thriller The Whistling Room de l'écrivain britannique William Hope Hodgson sur un scénario de Stefan Nieuwenhuis Dr. Carnacki[3], une bande dessinée psychédélique publiée en trois volumes de 2005 à 2006 chez le même éditeur. Il contribue également au magazine néerlandais pour filles Flo de l'éditeur Malmberg avec une bande dessinée sur un trio de filles de l'espace, Galaktika (2005-2008), sur des scénarios de Herman Roozen, puis de Mars Gremmen qui prend le relais[2].

Romans graphiques

[modifier | modifier le code]

I Love Paris

[modifier | modifier le code]

Son œuvre la plus connue est I Love Paris (2008). Définie comme un roman graphique ordurier par l'auteur, la bande dessinée s'articule autour de trois jeunes femmes, l'Espoir, la Foi et la Chasteté, qui veulent réussir dans la jet set parisienne. L'intrigue s'inspire de deux livres, La Vallée des poupées de l'écrivaine américaine Jacqueline Susann (1966) et du roman Het Kreng de la dessinatrice de bande dessinée Erika Raven (2004). Il même réussit à sortir cette dernière de sa retraite volontaire et lui écrire le scénario. I Love Paris plonge au plus profond de sa relation antagoniste amour-haine avec le monde de la mode creux, mais morbidement attrayant. Il mêle le sexe, la drogue, les rumeurs, la chirurgie plastique, les combats de chats, le succès et l’échec. La suite, I Hate Paris (2009), poursuit sur la même voie, mais est écrit par Peter Moerenhout après le désistement d'Erika Raven ne montrant aucun intérêt pour l'écriture d'un autre scénario. Ces deux ouvrages sont traduits en français et réunis en un volume intitulé I fucking love Paris publié aux éditions Casterman en 2014[4],[5],[6],[7].

Monsieur Bermutier

[modifier | modifier le code]

Il sort Monsieur Bermutier, l'histoire d'un juge qui enquête sur un meurtre mystérieux. Ce nouveau roman graphique est une adaptation en bande dessinée de cinq histoires du romancier français Guy de Maupassant tirées de sa nouvelle Le Horla publié dans la collection « Univers d'auteur » aux éditions Casterman en 2014[8],[9],[10],[11].

Abba cherche Frida

[modifier | modifier le code]

Son projet suivant, Abba Zoekt Frida (2016), à trait aux membres d'un groupe de reprises d'Abba, The Honey Honeys, qui ont soudainement fait sensation. Mais tout ne va pas bien lorsque leur propre vie privée commence à refléter le déclin du groupe originel. Il en a eu l'idée après avoir vu un spectacle d'Abba Gold en hommage à Abba, se produire pendant les Fêtes gantoises. La traduction et la publication sous le titre Abba cherche Frida dans la collection « Héromytho » des éditions Vraoum se font la même année[12],[13],[14],[15],[16].

En 2017, il sort seul Zeep, une allusion au terme anglais soap (savon), le premier tome d'un diptyque qui exprime son plaisir coupable pour des feuilletons kitsch comme Dynastie aux éditions Oogachtend. L'histoire tourne autour d'une secrétaire innocente, Barbra, qui se retrouve impliquée dans une longue série d'intrigues familiales. Il parsème son histoire de tous les clichés possibles des feuilletons : des combats de chats, de l'alcoolisme, des drames de mariage aux personnages qui reviennent soudainement de nulle part après une longue absence[2]. Le deuxième tome paraît en 2019[17]. Il enchaîne avec Madame Catherine l'année suivante chez le même éditeur[18].

En 2018, il est récipiendaire du prix Plastieken Plunk pour le court récit Octopussy in 007 pages[1].

Selon le Fonds flamand des lettres[19] : « La combinaison de dessins au stylisme saisissant et d'un fort sens de l'humour caractérise son travail. »

Autres travaux

[modifier | modifier le code]

En 2009, il fait partie des auteurs représentatifs de la nouvelle bande dessinée flamande qui est invitée d'honneur au Festival international de la bande dessinée d'Angoulême en 2009[20].

Il tient également son propre blog jusqu'en .

À l'occasion du 60e anniversaire de Gaston Lagaffe, il rend également hommage au personnage d'André Franquin dans l'album collectif Gefeliciflaterd ! publié aux éditions Dupuis en 2017[21].

Romans graphiques

[modifier | modifier le code]

Catalogues d'exposition

[modifier | modifier le code]

Expositions

[modifier | modifier le code]

Expositions collectives

[modifier | modifier le code]

Prix et récompenses

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Il considère plus tard cet ouvrage comme une œuvre qui lui fait honte.

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a b et c (en) « Maarten Vande Wiele (b. 1977) - Awards », sur Grand Comics Database (consulté le ).
  2. a b c d e et f (en) Kjell Knudde, « Maarten Vande Wiele (b. 7 October 1977, Belgium) », sur Lambiek, (consulté le ).
  3. a b et c « Vande Wiele, Maarten - biographie - bibliographie - Photo », sur BD Gest' (consulté le ).
  4. a et b Jean-Laurent Truc, « I Fucking love Paris, cruels destins de femmes », ligne claire,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. a et b Denis Marc, « Sex, Drugs & Photos de mode », RTBF,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. a et b Benjamin Roure, « I fucking love Paris * », BoDoï,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. a et b Joseph Arrouet, « Les Ruines de Tagab », Planète BD,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. a et b Didier Pasamonik, « Monsieur Bermutier - Par Maarten Vande Wiele - Ed. Casterman », ActuaBD,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. a et b Denis Marc, « Monsieur Bermutier n'est pas gentil », RTBF,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. a et b Jean-Laurent Truc, « Monsieur Bermutier, un juge très psychologue », ligne claire,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. Jean-Pierre Fuéri, « Le juge et les femmes », Casemate, no 73,‎ , p. 51 (ISSN 1964-504X).
  12. a et b Éric Guillaud, « ABBA cherche Frida : un album complètement pop de Maarten Vande Wiele aux éditions Vraoum! », France 3,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. a et b Mathilde Guegan, « Abba cherche Frida ** », BoDoï,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. a et b Denis Marc, « ABBA cherche Frida sur The Long and Winding Road », RTBF,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. a et b Michel Litout, « La sélection des bandes dessinées du week-end », L'Indépendant,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. Éric Adam, « Mamma mia ! », dBD, no 106,‎ , p. 93 (ISSN 1951-4050).
  17. (en) « Zeep 2 », sur lastdodo.com (consulté le ).
  18. (en) « Madame Catherine », sur lastdodo.com (consulté le ).
  19. (en) « Maarten Vande Wiele », sur flandersliterature.be (consulté le ).
  20. a et b Thomas Clément, « Reportage photo : L’exposition Ceci n’est pas la bd flamande à Angoulême 2009 », sur bandedessinee.info, (consulté le ).
  21. (en) « Maarten Vande Wiele comic book catalogue », sur lastdodo.com (consulté le ).
  22. Hélène Beney, « Zoom : ABBA cherche Frida, de Maarten Vande Wiele », Zoo le Mag, no 62,‎ , p. 22.
  23. (en) « Ceci n'est pas la BD flamande - La Flandre invitée d'honneur au Festival international de la bande dessinée d'Angoulême », sur lastdodo.com (consulté le ).
  24. Belga, « La BD flamande satisfaite de sa participation au festival d'Angoulême », RTBF,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  25. Pieter De Poortere (interviewé par Alexis Seny), « Pieter de Poortere et Dickie, porte-paroles de la nouvelle BD flamande : « Aucun auteur de l’expo n’a envie de produire 48 planches en six mois comme nos prédécesseurs » », Branchés Culture,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Maarten Vande Wiele (interviewé par Shesivan alias Patrick Verlinden), « Interviews écrites : Maarten Vande Wiele I f*ck*ng love Paris », Génération BD,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  • Maarten Vande Wiele (interviewé par Capitol), « interview Maarten Vande Wiele (I fucking love Paris) », Samba BD,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :