Vrasville
Vrasville | |
Église Saint-Martin. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Cherbourg |
Commune | Vicq-sur-Mer |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Cotentin |
Statut | Ancienne commune |
Code postal | 50330 |
Code commune | 50645 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 41′ 52″ nord, 1° 22′ 24″ ouest |
Élections | |
Départementales | Val-de-Saire |
Historique | |
Dissolution | |
Fusion | |
Commune(s) d'intégration | Cosqueville |
Localisation | |
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Vrasville est une ancienne commune française du département de la Manche et de la région Normandie. Elle a constitué une commune associée à Cosqueville à partir du et a disparu le à la suite de la création de la commune nouvelle de Vicq-sur-Mer.
Géographie
[modifier | modifier le code]Vrasville est une commune littorale située à l'est de Cosqueville au bord de la Manche.
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous la forme Evravilla au XIIe siècle, soit le domaine d'Evrardus, Ebrardus, nom de personne de type germanique, conservé de nos jours sous le nom de famille Evrard[1].
L'ancien français ville désignait un « domaine rural ».
Histoire
[modifier | modifier le code]Sur le territoire communal, dans le Clos à Bœufs, en 1823, furent découvertes des pièces mérovingiennes en or et en argent et la même année, près de l'église, un petit tertre éventré. M. de Gerville pense que sur ce qui est interprété comme une motte castrale, un petit castel se dressait à son sommet, le château se trouvant au centre du bourg, l'habitat se développant autour[2] et dont les pierres auraient servi à la construction des maisons aux alentours[1]. En 1835, c'est au lieu-dit les Hommets, près de la mare de Vrasville, dans une parcelle de terre dite la Renaudière, que fut mis au jour un grand nombre d'outils en fer : pince, marteau et enclume, ayant servi à battre monnaie. On y trouva des modèles de pièces de Philippe VI le Valois qui régna de 1328 à 1350.
Vrasville relevait de la baronnie de Saint-Sauveur et de Néhou. Au XIIe siècle, la paroisse relevait de l'honneur de Néhou[3]. En 1366, les barons de Néhou déclarent à Vrasville un petit port de pêche où ils exercent un droits de « coutume du poisson » qui leur permet de choisir les plus belles prises au retour des navires[4].
On pouvait voir dans le chœur de l'église, avant la Révolution, la tombe d'Arthur de Villequier, baron de Néhou, seigneur de Vrasville, décédé en ce lieu en 1486. Un Baptiste de Villequier, également patron de l'église, d'après un aveu de 1528, était en possession à Vrasville, d'une juridiction, d'une prévosté et d'une sergenterie[5].
Vrasville s'associe avec Cosqueville et Angoville-en-Saire le , en gardant le statut de commune associée.
Administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Sébastien souvent dénommée Saint-Martin[7] des XIIe – XIIIe siècles avec un campanile à une cloche. L'édifice abrite une statue de sainte Catherine du XIVe classée, en 1975, au titre objet aux monuments historiques[8], ainsi qu'une charité de saint Martin probablement en terre cuite[9], un maître-autel du XIXe, une chaire à prêcher du XVIIIe, des fonts baptismaux du Moyen Âge, une statue de saint Sébastien du XVIe, des vitraux daté de 1953 de Gabriel Loire[10].
- Croix de cimetière du XVIIIe siècle.
- Motte de Vrasville. Cette petite motte en tronc de cône avec des traces de fondations en pierre[11] est située au milieu du village, au nord-est de l'église. Très ramassée sur elle-même, avec des versants très abrupts, elle est entièrement recouverte de taillis, rendant l'accès à son sommet impossible. Elle mesure une vingtaine de mètres de diamètre à la base, et il ne subsiste aucune trace des fossés. Par contre la feuille cadastrale du XIXe siècle montre clairement, par la forme des parcelles, l'emplacement de ces derniers et l'étendue de la basse-cour[12].
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jeannine Bavay, « Vrasville », Vikland, la revue du Cotentin, no 6, juillet-août-septembre 2013, p. 44-47 (ISSN 0224-7992). .
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 687.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la géographie :
- Cosqueville, Vrasville, Angoville en Saire, des communes associées.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Bavay, Vikland n°6, p. 44.
- Nicolas Mengus, Châteaux forts au Moyen Âge, Rennes, Éditions Ouest-France, , 283 p. (ISBN 978-2-7373-8461-5), p. 63.
- Florence Delacampagne, « Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (Xe – XIIe siècles) : Étude historique et topographique », dans Archéologie médiévale, t. 12, (lire en ligne sur Persée.), p. 184.
- Laurence Jeanne, Laurent Paez-Rezende, Julien Deshayes et Bénédicte Guillot (avec la collaboration de Gaël Léon), ArchéoCotentin : Les origines antiques et médiévales du Cotentin à 1500, t. 2, Bayeux, Éditions OREP, , 127 p. (ISBN 978-2-8151-0790-7), « Cadre de vie, vie quotidienne et environnement », p. 64.
- Bavay, Vikland n°6, p. 44-45.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Vrasville », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le )..
- L'ancienne église de France, Province ecclésiastique de Rouen, Paris, Dumoulin, (lire en ligne), p. 338.
- « Statue : Sainte Catherine », notice no PM50000259.
- Maurice Lecœur (photogr. Christine Duteurtre), Val de Saire, Isoète, , 173 p. (ISBN 978-2-9139-2076-7), p. 26.
- Gautier 2014, p. 687.
- Guy Le Hallé (préf. Hervé Morin, photogr. Yves Buffetaut), Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN 978-284673-215-4), p. 89 (Cosqueville).
- Delacampagne 1982, p. 196.